Dérèglement climatique à Abidjan

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Au moment où des nations sont regroupées à Glasgow en Ecosse au Royaume-Uni, pour parler du changement climatique, à travers le plus grand et médiatique événement, sur la question, dénommé : la Cop 26, la Côte d’Ivoire n’échappe pas aux effets de ce changement climatique. A preuve, le lundi 8 novembre 2021, en pleine saison sèche, la ville d’Abidjan était en alerte maximale d’inondation. Une autre facette du changement climatique.

Oui, Abidjan la capitale économique ivoirienne, située en Afrique subsaharienne, dans un climat chaud, menacée par des eaux de pluie en pleine journée et en pleine saison sèche ! Cela était palpable dans 3 principales communes. Selon un confrère, la commune de Koumassi, dont le maire ministre, Cissé Ibrahim Bacongo, qui a déjà englouti des milliers FCFA voire des milliards FCFA pour donner une nouvelle image à travers son slogan « J’aime Koumassi » en fait partie. Il a cassé des maisons, chassé des familles, détruit des immeubles, dégagé des espaces, construit des magasins, ravalé des façades…, bref. Mais Koumassi, est encore sous la menace des eaux fluviales. Et le lundi 8 novembre 2021, c’est le sous quartier, dénommé : ‘‘Quartier Divo’’ qui a encore payé les frais.

Après Koumassi, c’est la plus grande commune de Côte d’Ivoire, Yopougon, dans le District autonome d’Abidjan qui a également fait les frais de cette pluie fruit du dérèglement climatique. Yopougon, toujours selon notre confrère, a été atteinte à divers endroits par la menace d’inondation de la pluie du lundi 8 novembre 2021. Et oui, la commune bénéficiant de l’un des plus gros budgets alloués aux collectivités décentralisées, et bénéficiant des faveurs du gouvernement ivoirien, en matière d’investissement infrastructurel était sous les eaux.

On parle de Yopougon Kimi, Yopougon devant le commissariat du 16ème arrondissement, Yopougon même devant la Mairie, les locaux du maire là où part toutes les stratégies pour réaliser les travaux d’embellissement, de développement pour le bien-être des administrés. Et pourtant, à l’instar de Koumassi, Yopougon, fait partie des enfants gâtés du gouvernement en matière d’investissement financier. Qu’est-ce qui n’a donc pas marché ?

Enfin, la commune de Cocody, la commune des « boss », dirigée par un maire Pdci-Rda (chef de fil de l’opposition). Là-bas, on ne libère pas trop le sou. Ou le gouvernement le fait souvent par pure obligation. Mais aussi, le maire est excusable, parce que l’arrogance des personnes nanties habitant ce quartier a souvent fait que le plan directeur pour la construction a été foulé au pied. Les mêmes qui font ça, sont les mêmes qui décident. Et ce qui doit arriver arriva. La faute en grande partie n’incombe pas au maire. Et les grands travaux incombent pour la plus part du temps au District et au Ministère de la Construction. Alors cette fois-ci, il a été signalé le risque d’inondation au niveau de la pharmacie Sainte Agathe à la Riviera 3. Précédemment, c’est d’abord, la Rue Ministre de la Riviera Palmeraie qui est pointée du doigt d’abord, comme étant le quartier des inondations.

En tout cas, le premier ministre Patrick Achi qui a incliné le même jour, lors d’un face à face avec la presse, les 5 axes d’actions du gouvernement jusqu’en 2030, est averti. Le dérèglement climatique doit aussi fait partie des priorités du gouvernement. Sinon à quoi sert de construire des écoles, des routes, des logements, aussi sociaux soient-ils si les populations, en un coup de pluie doivent voir tous leurs biens détruits et dans le pire des cas, doivent perdre la vie, comme on l’a vue avec ces frère écoliers emportés par les eaux de pluie récemment. Il est même dit qu’une fillette de 11 ans, a été emportée par les eaux de la pluie du lundi 8 novembre 2021.

Il y a encore des efforts à faire. Surtout lutter contre l’incivisme des populations qui continuent de boucher les caniveaux, avec les déchets de toute sorte, qui continuent de grignoter sur des espaces qui à n’importe quel moment peuvent créer des situations désagréables, des entreprises qui continuent de construire en bouchant ou en réduisant les voient d’eau tel que vue dans les encablures du 12ème arrondissement à Cocody etc. Il faut donc éviter de faire le lit au dérèglement climatique avec ses conséquences incalculables. Yako pour ce qui s’est passé à Koumassi, à Yopougon et à Cocody !

Benoît Kadjo