Édition 2024 du SAPMAP: le Ministère du commerce ivoirien salue l’avènement de ce salon

50
Listen to this article

Prévu du 10 au 18 septembre 2024 en terre ivoirienne, le top départ du Salon international pour la promotion et l’industrialisation des pays producteurs et consommateurs de matières-premiers agricoles (SAPMAP) a été donné le mardi 10 septembre 2024. La  cérémonie inaugurale du SAPMAP a eu lieu à Ivoire golf club à Abidjan Cocody.

Plusieurs ministères de la République de Côte d’Ivoire dont principalement le ministère d’État, Ministère de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières ont apporté leurs appuis institutionnels à cette édition 2024 du SAPMAP qui a pour thème « Quelles contributions innovantes des pays producteurs et consommateurs de matières premières agricoles? »

SAPMAP 2024
Nelly Ouassenan en rouge représentante de Jean Marc Yacé à l’occasion de la coupure du ruban.

Antoine Ano, représentant Souleymane Diarrassouba ministre du Commerce et de l’industrie a préalablement indiqué que le SAPMAP s’inscrit parfaitement dans la droite ligne de la stratégie des pays africains, en particulier, de la Côte d’Ivoire visant à accélérer le processus de leur industrialisation. Notamment la transformation notable et plus accrue des matières  premières agricoles.

« En effet, comme vous le savez, l’Afrique regorge d’énormes potentialités agricoles et d’importantes ressources minérales à même de contribuer efficacement à son industrialisation », a déclaré le représentant du ministre Souleymane Diarrassouba. Pour qui l’Afrique à elle seule détenait 97% des réserves mondiales en cuivre, 80% en coton, 60% en diamant etc.

Il a, par ailleurs, relevé que selon l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Afrique avait fait d’importants progrès ces dernières années. Et ces progrès concernent la production agricole avec une augmentation de la productivité de plus de 13%, entre 2015 et 2020.

A l’occasion de la visite des stands avec Chantal Koumassi la commissaire générale du SAPMAP en Orange.

« Cependant, force est de constater que très peu de ses ressources en matières premières sont transformées localement », a déploré Antoine Ano. Ainsi, pour lui, la contribution du continent à la valeur ajoutée manufacturelle reste marginale à environ 1%. Pendant qu’en  2023 les produits agricoles africains représentaient plus de 60% des exportations totales du continent.

« La Côte d’Ivoire dispose de fortes potentialités agricoles dont 40 à 80% de la production mondiale pour la production du cacao et de l’anacarde entre autres », a-t-il expliqué. Cependant, il a constaté que la transformation locale reste inférieure à 30%.

Le conseiller du ministre Souleymane Diawara a indiqué que l’une des problématiques majeures à laquelle la Côte d’Ivoire est confrontée est liée aux difficultés après la récolte des produits vivriers. Il a évalué cela entre 30 à 40 % de matières premières produites. Antoine Ano a également confié que la transformation des matières premières agricoles apparaissait comme une nécessité pour les Etats africains. Car elle constitue un moyen de création d’emploi décent pour une transformation structurelle de l’économie.

« Produire, c’est bien. Mais transformer, c’est mieux. Ou encore, consommer, c’est intelligent », c’est le slogan cher à Chantal Kouassi, la commissaire générale de l’édition 2024 du SAPMAP. Elle a expliqué les objectifs qui ont permis la mise en œuvre de ce projet.

« En initiant ce salon, notre rêve était de fédérer l’ensemble des parties prenantes : Etats, gouvernements, institutionnels, sociétés civiles, jeunes, médias… pour porter trois questions fortes, c’est-à-dire l’Afrique, son industrialisation, et son agriculture », a confié la commissaire générale du SAPMAP.

Pour Chantal Kouassi, il s’agit d’amener chacun à réfléchir et à agir ensemble dans un but commun, de gagner davantage sur des chaines de valeurs concernant les productions agricoles. Cela, à en croire la patronne de SAPMAP, va permettre de dompter durablement les économies africaines au profit de leur croissance et partant du  mieux-être de leurs populations.

Nelly Ouassenan, deuxième adjointe au maire de Cocody, représentant le premier magistrat de ladite commune, Jean Marc Yacé, a, au nom de celui-ci, exprimé sa gratitude aux organisateurs qui ont porté leur choix sur sa commune pour abriter cet évènement d’envergure.

Hélène Aka