Noix de cajou : La Côte d’Ivoire 1er transformateur africain et 3ème mondial

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La Côte d’Ivoire pays essentiellement agricole avec ces produits phares tels que le cacao, le café, l’hévéa, le palmier à huile, l’anacarde… est aujourd’hui confronté à un autre défi. Celui de la transformation de ses propres matières premières. Si au niveau du cacao, où le pays demeure le premier producteur mondial depuis des lustres, il est difficile de transformer sur place plus de la moitié de la production, au niveau de l’anacarde, les choses semblent mieux se présenter.

En effet, selon le gouvernement ivoirien, au sortir du conseil des ministres du mercredi 26 janvier 2022, le pays a, véritablement, amorcé le processus de transformation de sa production de son noix de cajou. Le gouvernement dans son communiqué est visiblement satisfait de sa politique mise en place pour transformer ce fruit à coque.

D’abord, pour le gouvernement ivoirien  les revenus des producteurs sont en hausse de plus de 14%. Car sont passés de 297 milliards de F CFA en 2020 à 339 milliards de F CFA en 2021. Pour l’équipe du président Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire en tant que leader mondial de la production de noix de cajou est également en train de relever le challenge de la transformation si ce n’est déjà fait.

A en croire le communiqué issu de ce conseil des ministres, le pays est devenu le 1er pays transformateur de noix de cajou en Afrique, et le 3e dans le monde en 2021 avec 136 854 tonnes réalisées, tout en maintenant sa place de leader mondial au niveau de la production et de l’exportation de la noix de cajou avec 805 748 tonnes exportées.

Cependant, de véritables défis restent encore à relever. D’abord, au niveau du prix d’achat aux producteurs. Ce prix vient d’être maintenu à 305 FCFA/Kg pour la campagne 2022 qui débute le 4 février prochain, à l’instar de celui de la campagne de 2021. Nombreux sont les producteurs qui subissent régulièrement la loi des acheteurs véreux qui ne respectent pas le prix fixé par le gouvernement sur proposition de l’organe de contrôle qui est  le Conseil du coton et de l’anacarde. Ensuite, l’autre défi c’est de permettre, à l’heure de la transformation, aux producteurs de vivre véritablement de leur production. Car parfois, par le passé, ils ont eu à stocker leur production parce que n’ayant pas d’acheteurs ou que le prix d’achat proposé par les acheteurs est en deçà du prix officiel. Ou mieux, que des acheteurs véreux se donnent le malin plaisir de profiter de la situation.

Certains n’ont pas manqué, sous l’effet de la colère, de mettre le feu dans leur production. Aujourd’hui, ces messages semblent avoir été entendu par le gouvernement qui se réjoui de sa politique mise en place en matière de commercialisation mais surtout de la transformation de noix de cajou. La Côte d’Ivoire 1er pays africain producteur de noix de cajou et 3ème au niveau mondial c’est bon. Mais, cette politique transformation devrait inéluctablement rejaillir ses environs 400 000 producteurs reparti sur l’ensemble du pays.

Benoît Kadjo

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