Cherté de la vie : la réaction de commerçantes du vivrier

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Les ivoiriens décrient souvent des situations en accusant sans se donner les moyens pour proposer des solutions. Aussi longtemps, tout ce qui nous arrive de mal est le fait de l’autre. Eternel accusateur sans la moindre proposition de solution. A cet effet, le journal Voixduplanteur.info et justeinfos.net  a rencontré certains acteurs de la vie économique pour savoir pourquoi le panier de la ménagère ne se remplit plus. Pourquoi les Ivoiriens crient toujours galère, vie chère…

La première interlocutrice est Mme Amié Dorcas présidente du marché Djè Konan ou marché 2000 de Koumassi. Elle vend des poissons, atiéké, crabes … Répondant aux raisons pour lesquelles le marché est cher, elle a affirmé que « le vivrier n’est pas couteux, c’est le transport qui nous tue. J’achète ma marchandise à Grand-Lahou et je la transporte par car jusqu’ici. Cela me revient cher. Avant, les pécheurs ne pesaient pas de poisons en brousse, c’était par tas, aujourd’hui à cause des services pèches, les choses ont changé », a-t-elle confié, avant de passer sa secrétaire.

Mme Koffi Antoinette, Secrétaire générale du marché Djè Konan de Koumassi.

Pour sa secrétaire générale du marché, Mme Koffi Antoinette c’est l’état de dégradation des routes rurales qui sont à l’origine de ces flambées de prix sur les marchandises.  « Je prends mes marchandises à Bongouanou. Une fois là-bas vous louez le service des motos à deux roues, les chargeurs au village, sur les routes, jusqu’au marché, il faut compter une dépense de 250.000 FCFA sans compter le prix d’achat des marchandises. Comme ce sont les denrées périssables souvent, nous perdons. Pis, lorsque vous livrez en gros une marchandise de 50.000 FCFA que la totalité ne rentre pas, vous tombez. Voilà nos difficultés. Nous avons besoin d’un camion KIA que nous pourrons rembourser après chaque vente », a-t-elle plaidé.

Après ce qui précède, madame Koffi n’a pas manqué de décrier le laisser-faire dans le milieu du transport en Côte d’Ivoire. Ce qui pose le problème avec acuité l’existence  réelle de syndicats ici. Aujourd’hui, pour une distance grand-carrefour de Koumassi- Gonzagueville, c’est 500 FCFA ou rien sous les regards  impuissants de tous. Ce fait a été révélé par madame Koffi.  «  Aujourd’hui, lorsqu’il y a une petite augmentation liée à un quelconque évènement même si la situation change, c’est le statu quo », a-t-elle déploré.

Salomon Siki