Il risque d’être trop tard !
L’orpaillage clandestin demeure toujours une préoccupation pour le gouvernement ivoirien et les populations victimes. Aujourd’hui, les populations qui sont dans les zones favorables à ce fléau, vivent, pour celles qui ne veulent pas se rendre complices des orpailleurs clandestins, des situations difficiles. Car dans ces zones, les produits d’extraction utilisés pour extraire le métal précieux polluent, l’eau et l’environnement. Parfois, comme on l’a déjà constaté dans certaines localités, les rivières et autres cours d’eau utilisés par ces populations parfois impuissantes sont pollués par l’action des orpailleurs.
Aujourd’hui, le combat de l’Etat, c’est de traquer ces orpailleurs dont certains, faut-il le dire, bénéficient de la complicité de certaines autorités appelées à les combattre. Mais on parle tout de même de répression contre ces orpailleurs clandestins. L’une des stratégies utilisées par le gouvernement ivoirien pour contrer ces oiseaux de mauvais augure, c’est la création de chantiers-écoles pour encadrer et professionnaliser les acteurs de la filière minière artisanale.
Mais ce qu’il est à craindre, c’est que le temps de former ces acteurs dans ces chantiers-écoles, les orpailleurs clandestins plus nombreux et disposant, parfois, de moyens d’extraction plus sophistiqués et plus modernes gardent toujours l’avance. Au point où l’on est en droit de dire qu’avant que ces écoliers de ces chantiers-écoles ne soient bien formés, il risque d’être trop tard. Parce qu’il ne restera plus encore quelque chose à extraire. Pour dire que l’affaire est sérieuse, très sérieuse !
Ange Dinaoulê