9e édition des JNCC / Assi Ludovic (Commercial et graphiste à EALE SARL) : «…nous avons aussi une unité dans laquelle nous faisons nos propres chocolats »

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A l’occasion de la 9e des Journées nationales du cacao et du chocolat (JNCC)  tenue du 28 au 30 septembre 2024, le groupe de presse GOVCom éditeur des journaux en ligne voixduplanteur.info, justeinfos.net et le democrateplus.com a interrogé des exposants dont EALE SARL, représentée par Assi Ludovic sur les produits présentés et leur impression sur cette édition.

« EALE SARL est une petite entreprise ivoirienne qui a 5 ans d’existence. C’est une toute une petite entreprise. Nous sommes situées à Cocody Cité des arts. Nous fabriquons nous-mêmes notre propre chocolat et surtout les dérivés du cacao. Nous avons dans notre boutique plusieurs chocolats.

Bien évidemment du chocolat au lait, noir, au café, au caramel et chocolat rose. Le chocolat rose, c’est une particularité, parce que ce n’est pas un colorant. Il a une couleur rose violette. On l’extrait de la cabosse pour faire le chocolat.

Parallèlement, nous faisons aussi des produits semi-finis. C’est-à-dire la poudre de cacao, la masse, le beurre de cacao, tous issus de la fève de cacao. Et nous avons aussi une unité dans laquelle nous faisons nos propres chocolats. On les appelle les ‘‘tablecines’’. Ce sont de petites tablettes de chocolat qui sont dans une box qui comprend 45 ‘‘tablecines’’. C’est un peu notre cœur d’activité.

On supporte aussi les artisans chocolatiers ivoiriens. Ici, dans notre stand, nous avons plusieurs partenaires avec qui nous travaillons dont Axel chocolatier, Instant chocolatier Ivan, Chocolatier de Daloa et bien d’autres encore.

Qu’en est-il des coûts et de la vulgarisation de vos chocolats ?

C’est une très bonne question que vous posez. Parce que le chocolat est vu chez nous comme un produit de luxe qui n’est pas accessible à tout le monde. Cela s’explique par diverses raisons. Nous n’avons pas une autre culture du chocolat en tant que telle. Nous avons appris que le cacao est fait pour aller à l’export. Et nous ne consommons pas nous-mêmes le chocolat.

Alors que dans les temps anciens, chez les mayas, ils mangeaient directement les fèves de cacao. Je veux dire que c’est le manque de connaissance du cacao qui fait que nous ne consommons pas beaucoup de cacao aujourd’hui. Pour la vulgarisation, déjà les multinationales ont le monopole sur le cacao en tant que tel.

Et pour se frayer un chemin dans cette activité, ce n’est pas évident. Parfois, on nous demande des sommes assez astronomiques pour pouvoir commencer notre activité. Pour les entrepreneurs ce n’est pas évident. Parfois nous passons par des associations ou des circuits dans lesquels nous sommes soutenus par des coopératives ou encore un financement par l’Etat ou des structures privées.

Ce qui fait que pour des entrepreneurs comme nous qui ne partons pas dans la fève, c’est assez délicat de nous réapprovisionner pour pouvoir avoir de la matière première pour faire le chocolat. Quand vous voyez du chocolat qui coûte 500 FCFA ou 1000 FCFA, ce n’est pas forcément du bon chocolat.

Il y a d’autres intrants qui vont entrer dans la fabrication. Pour avoir du bon chocolat, il faut débourser généralement 2 500 FCFA, 3000 FCFA comme chez nos partenaires. »

Propos recueillis par Benoît Kadjo et Hélène Aka