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Sécurité alimentaire: Des experts en conclave sur le cas ivoirien

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Un atelier sur la sécurité alimentaire, suivi alimentaire et nutritionnel, organisé par le Ministère d’Etat Ministère de l’Agriculture et du développement rural (MEMINADER) ivoirien, se tient depuis le lundi 13 mars 2023, dans la ville de Jacqueville, dans la Région des Grands Ponts. Il a pour thème : « Atelier national du cadre harmonisé d’analyse et d’identification des zones à risques et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle en Côte d’Ivoire. »

En effet, c’est depuis 2014, que l’Etat ivoirien a mis en place un dispositif de suivi alimentaire et nutritionnel pour le bien-être des Ivoiriens. Prof Angui Kouassi Téhua Pascal, directeur général des Productions et de la sécurité alimentaire au Ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture et du développement rural, qui a ouvert cet atelier n’a pas manqué de rappeler que cette rencontre à Jacqueville fait suite au fait que depuis 2014 le Gouvernement ivoirien a mis en place un dispositif de sécurité alimentaire (DISA), permettant de suivre la sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire. C’est dans ce cadre que selon lui, tous les pays membres du CILSS s’organisent pour avoir ce qu’on appelle un cadre harmonisé.

Les résultats de cet ateliers situera les Ivoiriens sur la question de la sécurité alimentaire dans le pays.

« Ce qui permet d’évaluer de façon régulière, 2 fois par an la situation alimentaire dans les différents pays dont la Côte d’Ivoire. Cet atelier permettra donc de faire le point de la situation alimentaire en Côte d’Ivoire, identifier les zones vulnérables et les populations en situation de vulnérabilité alimentaire en Côte d’Ivoire.

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Cet atelier permettra d’analyser les données des 31 Régions de la Côte d’Ivoire et après nous aurons la situation exacte de la situation alimentaire dans chaque région », a expliqué le directeur Angui Kouassi Téhua Pascal. Il a également précisé qu’au « sortir de cet atelier, l’Ivoirien s’aura les zones d’insécurité alimentaire et sera situé sur l’état nutritionnel et alimentaire en Côte d’Ivoire. »

Prof Angui Kouassi Téhua Pascal, directeur général des Productions et de la sécurité alimentaire au MEMINADER.

C’est donc dans ce cadre que le MEMINADER du ministre d’Etat Adjoumani Kouassi conduit deux fois par an, en janvier et en août, des enquêtes régionales de sécurité alimentaire afin d’élaborer la carte de vulnérabilité alimentaire de la Côte d’Ivoire. Et en principe ce sont ces enquêtes de sécurité alimentaire dans les trente une (31) Régions appuyées par l’Union Européenne (UE) et l’Etat ivoirien qui ont abouti à l’organisation dudit atelier adopté par les 17 pays de l’espace CILSS, CEDEAO, UEMOA, en vue d’établir la carte de vulnérabilité alimentaire de la Côte d’Ivoire.

Pour sa part, Mme Coulibaly Ténédja Ramata, directrice des Cultures vivrières et de la sécurité alimentaire, du MEMINADER, a souligné l’importance de ce conclave. Car cela, a-t-elle déclaré « permet d’orienter la prise de décision en matière de sécurité alimentaire et nutritionnel de nos populations, renforcer les moyens d’existence. » Elle a indiqué que c’est tout un projet que l’Etat a mis en place qui prend en compte l’encadrement des paysans, le conseil agricole, la recherche agricole, soit tout un appareil mis en place pour pouvoir aider les population à être dans une situation de sécurité alimentaire et nutritionnel.

Mme Coulibaly Ténédja Ramata, directrice des Cultures vivrières et de la sécurité alimentaire, au MEMINADER.

Faisant référence à cet outil, Mme Coulibaly Ténédja Ramata a rassuré que « aujourd’hui, l’Ivoirien est sûr de son alimentation sécuritaire. L’année passée après le cadre harmonisé, c’est une seule région qui était dans la zone à risque. C’était la Région du N’Zi. Ça veut dire que c’est bon. »

La directrice des Cultures vivrières et de la sécurité alimentaire a dit espérer que cette année, la Région du N’Zi va sortir de cette zone à risque. Car a-t-elle précisé « l’Etat a mis les moyens pour qu’il y ait la sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire. Nous attendons à la fin de cet atelier, de connaitre la situation alimentaire de la population de façon locale en Régions. Ça permet de prendre des décisions pour voir quels sont les projets qui peuvent être développés si toute fois les résultats du cadre harmonisé présentent des situations de crise ou d’urgence alimentaire. »

Aussi, présent à cet atelier, Ettien Malan, spécialiste en Agriculture et changement climatique, Département Agriculture  et développement rural du Bureau national d’étude technique et de développement (BNETD), facilitateur du cadre harmonisé en Côte d’Ivoire, a fait savoir que « le Cadre harmonisé (CH) est un ensemble de fonctions et de protocoles permettant de classifier la sévérité de l’insécurité alimentaire aigue, en vue d’une prise de décision pour apporter des réponses urgentes appropriées. »

Ettien Malan, spécialiste en Agriculture et changement climatique, Département Agriculture et développement rural du Bureau national d’étude technique et de développement (BNETD).

Et selon lui le CH, ce sont les zones d’analyse en cinq (5) phases : Minimale ou aucune (1) stress ou sous pression (2), crise (3), Urgence (4) et famine ou catastrophe (5). « Cette procédure est basée sur le renseignement de quatre (4) indicateurs de résultats que sont : la consommation alimentaire des ménages, l’évolution des moyens d’existences, l’état nutritionnel et la mortalité. Ensuite viennent les facteurs contributifs.

Ces facteurs contributifs sont : les dangers vulnérabilités, la disponibilité alimentaire, l’accès aux aliments, l’utilisation des aliments, y compris l’accès à l’eau, et la stabilité », a indiqué le technicien du BNETD.  Toujours parlant du Cadre harmonisé, il a affirmé que cela se déroule en deux (2) principaux cycles d’analyse par an, mars et octobre. « A la sortie de ce séminaire on doit pouvoir dire quels sont les régions qui sont en insécurité alimentaire minimal. Ça veut dire qu’il n y a pas de problèmes, sous pression au moins 20% de la population qui manifestent ou présentent des caractéristique d’une sécurité alimentaire. Sous stress, ce qui veut dire que les populations ne peuvent se donner le droit de dépense non alimentaire sans recourir à des sacrifices, soit vendre une partie de leurs biens ou liquider des avoirs pour pouvoir faire face à leurs différences dépenses », a lancé M. Malan qui a laissé entendre que « En Côte d’Ivoire, il n’y a pas de grands problèmes d’insécurité alimentaires ».

Cependant, a-t-il dit « il faut reconnaitre qu’il y a des localités qui éprouvent des difficultés pour s’alimenter convenablement que ce soit en qualité ou en quantité. » « C’est ce qu’on appelle les périodes de soudure où le paysan a fini de semer ses produits, les réserves alimentaires sont limites. Et ils n’ont pas toujours la nourriture disponible pour pouvoir manger en quantité et en qualité, sinon, il n’y a pas de cas de crise en Côte d’Ivoire », a-t-il rassuré. Au dire du facilitateur du cadre harmonisé en Côte d’Ivoire, le seul cas à risque, comme l’a dit Mme Coulibaly Ténédja Ramata, c’était l’année dernière dans la Région du Nzi.

Cet atelier enregistre la présence de plusieurs experts en la matière qui sont venus de la sous-région dont Abdullah Samba, expert analyste en sécurité alimentaire du CILSS (Comité inter Etat de Lutte contre la Sècheresse dans le Sahel et en Afrique de l’ouest) qui coordonne l’ensemble des activités du cadre harmonisé dont le secrétariat est assuré par le centre de géomètre basé à Niamey.

Abdullah Samba, expert analyste en sécurité alimentaire du CILSS.

« J’ai été envoyé pour accompagner la partie ivoirienne pour faire l’analyse du cycle de mars. Nous devons pouvoir caractériser les zones de l’insécurité alimentaire en Côte d’Ivoire. Et cela se fait simultanément dans les 17 pays du CILSS de la CEDEAO pour avoir une analyse globale de comparabilité des résultats », a confié Abdullah Samba.

Aussi a-t-il laissé entendre que « la Côte d’Ivoire, dans les cinq (5) jours à venir doit sortir la carte de la vulnérabilité à l’insécurité alimentaire pour les 31 régions et dégager les populations qui sont affectées. » Il s’agit pour eux, a-t-il expliqué, de « caractériser chaque nature, et le degré d’intensité de l’insécurité alimentaire. » A en croire l’expert du CILSS, la sécurité alimentaire est garantie en Côte d’Ivoire.

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Même si « il y a quelques aléas, par exemple, la Covid qui a fait des impacts sur la consommation alimentaire, sur le pouvoir d’achat et donc sur les moyens d’existences. » Et pour M. Samba, il est question de « chercher à intervenir sur tous ces facteurs afin d’aplanir leurs effets pour que la sécurité alimentaire soit permanente » en Côte d’Ivoire. Il faut noter que cet atelier doit prendre fin le samedi 18 mars 2023

Antoine Kouakou

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