Entrepreneuriat agricole : l’IAAS forme des jeunes ivoiriens à sa rentrée solennelle 2024

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L’Association internationale pour l’agriculture et sciences associés en Côte d’Ivoire (IAAS), a effectué sa rentrée solennelle le samedi 08 juin 2024. Cette  rentrée a eu lieu à la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCIC), sise au Plateau. Roméo  Kouakou, président de l’IAAS et par ailleurs  directeur de l’Institut de formation à l’entrepreneuriat rural agricole (IFERA), a, à cette occasion, annoncé le début d’une longue série d’activités prévues au cours de cette année 2024.

« Jeunesse et entrepreneuriat agricole : Quelles stratégies de développement pour la Côte d’Ivoire », c’est l’un  des thèmes de cette rencontre autour duquel de jeunes étudiants issus de grandes écoles et universités de formations agricoles ont été instruits.

« Nous voulons donner une visibilité au monde agricole en Côte d’Ivoire et participer ainsi au développement de notre pays », a  déclaré le  président de l’IAAS. Pour Roméo Kouakou, cette rentrée solennelle est donc le début de grandes activités que l’IAAS s’apprête à organiser au cours de cette année. L’objectif de cette organisation a-t-il expliqué est de permettre à l’IAAS de rassembler les jeunes en leur portant les informations sur le rôle de l’agriculture, moteur du développement ivoirien.

De plus, il s’agit d’attirer l’attention de ceux-ci en tant que pilier du développement du pays en vue de les intéresser davantage aux métiers agricoles. « C’est notre façon à nous de participer au développement de la Côte d’Ivoire. Car d’après le sondage, la population agricole est vieillissante. Et il est temps que cette génération prenne son bâton de pèlerin pour ne pas se laisser surprendre dans les 10 ou 20 ans à venir », a-t-il  interpellé.

Aussi, Roméo Kouakou a rassuré les participants sur la sécurité financière dans le domaine agricole. « On peut devenir riche à travers l’agriculture et nourrir sa famille », a-t-il précisé. L’intervenant en a profité pour inviter les jeunes qui sont encore réticents à intégrer le  secteur agricole de façon professionnelle.

L’orateur s’est exprimé sur un accompagnement dont ces derniers pourraient bénéficier à cet effet. Il s’agit entre autres de comment gérer son exploitation, s’organiser, rechercher des financements et rendre moderne l’agriculture ivoirienne avec l’appui de partenaires internationaux.

Pour Angora Aman, expert en formation professionnelle des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et membre fondateur de l’IAAS créée en 2012, cette organisation  a pour mission de favoriser la collaboration et les échanges d’idées entre les étudiants ivoiriens et les structures ainsi que des experts internationaux pour le développement de l’agriculture en Côte d’Ivoire.

Pour l’expert de l’ONUDI, il est question de fédérer toutes les initiatives pour impliquer tout le monde. « Nous avons un but commun. Nous devons donc travailler de pair pour réussir le projet de l’agriculture. L’idéal est que la Côte d’Ivoire soit auto-suffisante en matière agricole », a indiqué Angora Aman.

Bienvenu Beugré Tanoh, directeur exécutif du Centre Groshen pour l’entrepreneuriat agricole basé à Azaguié et Désiré Oulai de CEO Grainothèques ont apporté leur contribution en tant que panelistes de cette journée.

Pour Beugré Tanoh tout le monde ne peut pas être entrepreneur étant donné qu’il y a des dispositions qu’il faut avoir. Il s’agit entre autres des compétences techniques qui passent par le développement de certaines valeurs dont la recherche d’idées,  de la cible et pour finir les moyens financiers.

Daniel Oulai, un autre paneliste s’est exprimé, pour sa part, sur le décloisonnement scientifique. Ce qui lui a permis de saluer les actions des ingénieurs ivoiriens ayant entrepris de décloisonner la recherche scientifique. En faisant appel au savoir-faire endogènes qui répond aux réalités et besoins de l’agriculture Ivoirienne.

Notons que le deuxième thème de cette rentrée solennelle de l’IAAS a porté sur « Les défis et opportunités du secteur agricole en Côte d’Ivoire. » Il a été  animé par Dr Sangaré Sidiki, Consultant systèmes d’élevages et  alimentation animale et Dr Lassina Yéo, enseignant chercheur, directeur exécutif de l’Organisation interprofessionnelle agricole de la filière riz (OIA-RIZ) et bien d’autres intervenants.

Hélène AKA